Humphrey Bogart

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        J’aurais pu lui dire que c’était un fusil à air comprimé, mais il aurait voulu l’essayer et là ça aurait été plus embêtant. Donc le fusil, sous le lit .
La semaine suivante à été plus chanceuse. Marc et Cédric on été embauché pour une nouvelle livraison. Il ne me restait plus qu’à les surveiller à partir de vendredi soir. Ce que je (fit). Là où j’ai été plus emmerdé c’est pour transporter le phamas. Parce qu’un type qui promène son cerf-volant dans tout le Havre à 10 heure du soir, ça commence à être louche ! Malheureusement je ne voyais pas d’autres solutions. Après tout, je pouvais vouloir explorer de nouvelles sensations, un cerf-volant lumineux, de nuit. Comme les meetings de paras, qui on des petites bandes lumineuses sur le corps quand les sauts sont effectués la nuit. (Vous avez pas vu Drop Zone ?) Par contre c’était très lord à porter. Cinq kilos deux cent, à porter pendant trois quart d’heure de marche, d’un seul bras, ça fatigue. Parce que toujours aussi faussement prudent mes deux vrais skins faisaient détours sur détours. On part par Déchazeaux pour retourner sur le port. Dans des cartiers déserts. Heureusement que ma technique de filature était parfaitement au point. Les suivre en parallèle. Finalement, on s’est retrouvés au même quai que lors de mon observation. Curieux, ça ne leur ressemble pas. Mais c’est pas plus illogique qu’autre chose, c’est le hasard. Ils ont dû changer la fois d’avant. Alors pourquoi pas à nouveau celui-là plutôt qu’un autre ? Je connaissais le lieu. Je ne pouvais pas prendre le risque de me mettre à nouveau au bout de la route, pas avec le fusil et l’éclairage. Même si techniquement c’était le meilleur point de réalisation pour ce que je voulais obtenir. J’ai choisi de contourner l’entrepôt. De l’autre côté, il était aussi bordé par un bassin. Mais il y avait entre l’eau et la tôle un passage. Pas loin d’un mètre de large. Je me suis dit qu’il permettait de réparer d’éventuel dégâts à la bâtisse. Je suis allé au bout. Je rejoignais le bord du parking, où de l’air de chargement. Ils se tenaient au milieu. Je voyais la seine de trois quart. J’ai sorti le phamas. Les gars déchargeait les caisses. Il y en avait plus. La mercedes au vitres teintés était en break et les caisses s’empilaient à l’arrière. Le modèle était très récent, la vocation familiale de mercedes est très récente. On ne pouvait pas rabattre la banquette arrière il n’y a pas si longtemps. L’argent n’avait pas encore changé de main. J’ai ôté le cran de sûreté de mon arme. Je me suis allongé. J’ai toujours tiré debout au centre. Mai il y avait des photos pour la position du tir couché. Je les ai longuement étudiés. Il ne me restait plus qu’à essayé de les reproduire. J’ai calé l’arme contre mon épaule. J’étais très stable. Je tirais d’habitude à dix mètre, il y en avait là presque cinquante. Mais j’étais posé. J’ai rapproché un peu mes coudes de mon corps pour relever le niveau de l’arme à fin de mettre mon śil derrière le dioptre. J’ai aligné le guidon pour que les deux forment un ensemble parfait. Puis j’ai visé un des deux gars sur le pont supérieur. Les autres avaient fini de décharger les caisses. Charles est allé chercher la mallette du côté passager, à moitié masqué. Je suivais la scène des trois quart arrière. Je ne regardait pas tout ça, mais je le sentais. Ils étaient tous dans mon champ de vision et under control. J’ai fermé mon śil gauche pour mieux viser. Il n’y avait pas de cache sur le phamas. En règle général au tir, c’est une dépense inutile d’oxygène. C’est pour ça qu’un cache est monté sur l’arme. Mais une épreuve de tir c’est sur 700, c’est à dire 70 tirs. Là ça ne serait pas le cas. Charles a été masqué derrière la portière. Et il a obligé les skins à bouger. Il y en a un qui a relevé son bras. J’ai tiré. J’ai pris l’habitude, sur une cible, de savoir dans quel quart arriverait le plomb. Je pense que le type à pris la balle un peu au dessus de l’śil droit, au niveau de la tempe. (J’avais visé un peu plus bas.) De toute façon, ça n’avait pas d’importance, je ne comptais plus les points, mais les morts. Je venais de tuer mon premier homme. Ça tête s’était déversée par terre. Enfin la moitié. La balle lui à arraché la moitié de la tête. Ça a fait comme si elle s’était liquéfiée et mise à couler. Ce qui m’a vraiment surpris, c’est la détonation. Elle était plutôt étouffée, j’imaginais quelque chose de plus bruyant, mais non. Par contre elle s’est réverbéré sur le fond de l’entrepôt ce qui a rendu l’origine du coup difficile à déterminer. Il aurait pu partir de n’importe où. Du bateau où de la voiture. Les skins ont très vite réagit. Ils ont sortis leur flingue de leur jean. Arme au point, ils se sont abrités derrière la voiture. Ça a pas plus au copain du type que j’avais descendu. Il s’est mis à défourailler à l’uzi. Charles est sorti de la mercedes avec la mallette et un revolver. (Il y avait un barillet.) C’était assez beau à voir. Les balles faisaient des étincelles sur la tôle de la voiture. Et une sorte de musique. Les sonorités étaient différentes suivant l’endroit où les balles frappaient la carrosserie. Les quatre marins du bas ont sortis eux aussi leurs armes. Il y en a un qui s’est fait descendre immédiatement. Ils ont essayé de s’abriter. Mais il n’y avait aucun moyen de se planquer. Un dans l’entrée menant aux cabines, sous les escaliers menant au pont supérieur et les deux autres le long de la coque. J’ai vu une des deux têtes exploser. Je crois que c’était une balle tiré par Charles. Son arme avait l’air vraiment impressionnante. Et puis il avait l’air de savoir tirer. Une balle d’uzi a traversé les vitres et Marc est tombé. Il se tordait par terre en gémissant. Cédric est allé au près de lui. Il a écarté les pans de son blouson. Je ne parvenais pas à voir de sang couler. En fait Cédric l’a massé et il l’a relevé. Et ils se sont remis à tirer. Des gilets par balles. Ils avaient des gilets par balles. Marc à du être vexé, car il a descendu les deux autres gars en bas. Mais ça a pas plu au type à l’uzi qui au lieu d’arroser à tout va, s’est mis à viser. Peut-être qu’il s’est rendu compte qu’il avait gaspillé pas mal de balles pour rien ? En tout cas ça lui a plutôt réussi, car il a blessé Marc à l’épaule, le long du gilet, le sang coulait. Il est parti en arrière, Chancelant. Il s’est retrouvé à découvert. Il y a eu une rasade de balles. De bas en haut. Mais en zig-zag. Il y a eu de nouvelles étincelles par terres, puis le sang à giclé du tibia de Marc, son genou a explosé, enfin un geyser de sang en haut de sa cuisse.

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