Humphrey Bogart

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 Il est tombé d’abord à genoux, secoué par des spasmes, puis en avant. Mais il a pas du s’en rendre compte parce que l’autre à continué à remonter son arme. Ce qui fait qu’après avoir touché plusieurs fois le gilet par balle, il lui en a mis deux dans la tête. Mais très propre, Marc avait toujours sa tête. Il avait juste deux aérations en plus. Du coup Cédric à regardé le boss qui lui a fait un signe de tête. Il a plongé sa main dans sa poche et il en a sorti un fruit. Il a mordu très fort dedans puis il l’a jeté dans le bateau. Et ils se sont couchés contre la voiture. Le type à l’uzi ça l’a surpris. Moi aussi d’ailleurs. Jusqu’à ce que je réalise qu’il avait dégoupillé une grenade. J’ai réalisé juste avant l’explosion. Il y a eu un bruit formide. Et puis le sol à tremblé. J’ai vu une gerbe de feu. Une sorte d’éruption volcanique. Et j’ai vu le type du bateau partir en l’air. Il est retombé lourdement sur le capot de la mercedes. À mon avis il était mort mais à tout hasard le boss lui a mis une balle dans la tête. Enfin, je suppose, le gars était caché par le pare-brise étoilé de la voiture à l’étoile. Le bateau avait commencé à flamber. Il en manquait une partie à l’arrière mais il n’avait pas l’air de vouloir sombrer. Et puis les deux gars dans la cabine, avec le capitaine avaient l’air de s’être plutôt bien remis de la déflagration car il y en a un qui a descendu le boss. J’ai vu la balle lui traverser le coup. La peau derrière ça lui faisait un peu comme une fleure à Charles. Il a porté les mains sous son menton. Mais ça pas empêché une rivière de sang de s’en échapper. Ça coulait vraiment fort. Pas longtmeps, mais fort. Le sang versait par terre, sur son costume, entre ses doigts, contre sa paume. Puis il est allé rejoindre le gars à l’uzi au royaume des morts et sur le capot de la voiture sur lequel il s’est allongé. Cédric a fouillé dans les poches du nouveau mort. J’ai eu très peur. Je pensais qu’il cherchait les clés de la voiture pour se barrer. Et j’étais pas du tout en position pour le descendre. J’étais plutôt au spectacle. Mais j’en ai pas eu besoin, parce que ce qu’il a sorti de la poche du boss, c’était une autre grenade. Il l’a dégoupiléé, a un peu attendu (il était concentré et il avait l’air de compter), puis il l’a projeté contre la cabine. Toutes les vitres du yacht ont volé en éclat. La cabine elle a fait comme la tour de Pise, elle s’est mise à pencher. En plus il en manquait la moitié, pulvérisée par l’explosion, elle était retombée en petit bouts sur le parking. Cédric s’est relevé triomphateur. Il y avait un corps qui brûlai devant la voiture et un à bord du bateau. Cédric est passé devant la voiture, il a récupéré l’uzi. Heureusement parce qu’y avait un des mecs qu’avaient réchappé à l’explosion. Il était pas mal cramé mais il avait surtout l’air d’avoir envie de descendre Cédric. Ils on tiré en même temps. Enfin, Cédric il aurait bien aimé essayer mais il n’y avait plus de balle dans l’uzi. Et l’autre il avait rien suivi ! Il a tiré dans le gilet pare-balles. Je commençais à en avoir marre, je me suis mis en position, et j’ai froidement décanillé Cédric d’une balle dans la tête. Puis j’ai aligné le deuxième qui n’avait toujours pas compris ce qui s’était passé. J’ai du m’y reprendre à deux fois, ce con n’arrêtait pas de bouger. La première fois je lui ai juste arraché l’épaule qui tenait l’arme. Enfin le calme. Je me suis levé et j’ai couru l’arme au poing jusqu’à la voiture. Il y avait cette odeur de viande cramée, cochon grillé, mélangée au bois qui brûlait. Et près de la voiture ça sentait aussi le sang chaud. C’était la première fois que je sentait ça. Il y avait de multiples traces de sang partout parterre. Des éclaboussures des bouts de ... beurk. Je me suis concentré sur la mallette. J’avais envie de vomir. J’ai du pousser la jambe de monsieur uzi pour ouvrir la portière. J’ai poussé un cri, ça a fait tomber Charles. Il était déjà tout blanc, vidé de son sang. Je crois que ce qui m’a motivé et qui m’a éviter de gerber c’est qu’on entendait des sirènes de police. J’ai saisi la fameuse mallette et je suis retourné à ma place en courant. L’arme dans une main, la mallette dans l’autre. J’ai remis le phamas dans son étui à cerf-volant et j’ai fait le tour de l’entrepôt. Les flics ne savaient pas ce qui se passait. En fait on s’est croisé, sans se voir. Moi d’un côté de l’entrepôt, eux de l’autre, 2 voitures. Ce que je ne savais pas c’est combien d’autres voitures arriveraient, dans combien de temps et par où. Alors j’ai décidé de jouer les bedeau. Je suis revenu par le bon côté de l’entrepôt. Une voiture est arrivé derrière moi. Je me suis retourné, ses phares étaient mal réglés, j’en prenais plein la gueule. Elle s’est arrêté à côté de moi. « Qu’est-ce que vous faite là ? Moi ? Je rentre de la plage, je fais du cerf-volant en nocturne, j’ai dit en remuant l’étui en plastique bleu. Je rentrais chez moi, et j’ai vu les lumières des voitures de police, je voulais voir ce que c’était. L’entrepôt appartient à mon père ». Une autre voiture banalisée est arrivée derrière. Puis une voiture de police avec des képis dedans. Le passager de ma voiture est descendu et il m’a dit de circuler, qu’il n’y avait rien à voir. J’ai demandé s’il fallait que je prévienne mon père. Mais il m’a dit qu’il s’en chargerait s’il en avait besoin. Puis les deux voitures banalisés ont redémarré. Le mec qui était descendu est allez voir l’autre voiture de police. Il leur a demandé de tenir le public à l’écart. Effectivement, quelques gens commençait à venir voir ce qu’il se passait. Des rapaces. Avec des camescopes. Ils devaient penser pouvoir revendre les images à TF1. Pourritures. « Et occupez-vous de lui, a ajouté le mec en me désignant du doigt. » Les gyrophares continuaient à tourner. Ils donnaient une couleur bien particulière à la peau. Surtout le bleu. Heureusement car je crois que sans ça on se serait aperçu à quel point j’étais pâle. Le keuf m’a demandé mon nom. J’ai levé la tête. J’ai repensé à Kevin Spacey dans the usual suspects. Il y avait un nom marqué en rouge sur l’entrepôt. « Nicolaï. » Tient je le connaissais. Il était à la fac avec moi. Je me rappelais maintenant. Une fois en anglais, version, on a un prof qui arrête pas de chipoter. Et on avait parlé d’entrepôt et de cuves. Et Nicolaï avait repris le prof, n’importe qui aurait fait pareil, pour une fois que c’est lui qui se plantait. Et après Nicolaï nous avait dit que son père travaillait dans les transports maritimes.

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