Humphrey Bogart
page7
Il est tombé d’abord à
genoux, secoué par des spasmes, puis en avant. Mais il a pas du
s’en rendre compte parce que l’autre à continué à
remonter son arme. Ce qui fait qu’après avoir touché plusieurs
fois le gilet par balle, il lui en a mis deux dans la tête. Mais
très propre, Marc avait toujours sa tête. Il avait juste deux
aérations en plus. Du coup Cédric à regardé
le boss qui lui a fait un signe de tête. Il a plongé sa main
dans sa poche et il en a sorti un fruit. Il a mordu très fort dedans
puis il l’a jeté dans le bateau. Et ils se sont couchés contre
la voiture. Le type à l’uzi ça l’a surpris. Moi aussi d’ailleurs.
Jusqu’à ce que je réalise qu’il avait dégoupillé
une grenade. J’ai réalisé juste avant l’explosion. Il y a
eu un bruit formide. Et puis le sol à tremblé. J’ai vu une
gerbe de feu. Une sorte d’éruption volcanique. Et j’ai vu le type
du bateau partir en l’air. Il est retombé lourdement sur le capot
de la mercedes. À mon avis il était mort mais à tout
hasard le boss lui a mis une balle dans la tête. Enfin, je suppose,
le gars était caché par le pare-brise étoilé
de la voiture à l’étoile. Le bateau avait commencé
à flamber. Il en manquait une partie à l’arrière mais
il n’avait pas l’air de vouloir sombrer. Et puis les deux gars dans la
cabine, avec le capitaine avaient l’air de s’être plutôt bien
remis de la déflagration car il y en a un qui a descendu le boss.
J’ai vu la balle lui traverser le coup. La peau derrière ça
lui faisait un peu comme une fleure à Charles. Il a porté
les mains sous son menton. Mais ça pas empêché une
rivière de sang de s’en échapper. Ça coulait vraiment
fort. Pas longtmeps, mais fort. Le sang versait par terre, sur son costume,
entre ses doigts, contre sa paume. Puis il est allé rejoindre le
gars à l’uzi au royaume des morts et sur le capot de la voiture
sur lequel il s’est allongé. Cédric a fouillé dans
les poches du nouveau mort. J’ai eu très peur. Je pensais qu’il
cherchait les clés de la voiture pour se barrer. Et j’étais
pas du tout en position pour le descendre. J’étais plutôt
au spectacle. Mais j’en ai pas eu besoin, parce que ce qu’il a sorti de
la poche du boss, c’était une autre grenade. Il l’a dégoupiléé,
a un peu attendu (il était concentré et il avait l’air de
compter), puis il l’a projeté contre la cabine. Toutes les vitres
du yacht ont volé en éclat. La cabine elle a fait comme la
tour de Pise, elle s’est mise à pencher. En plus il en manquait
la moitié, pulvérisée par l’explosion, elle était
retombée en petit bouts sur le parking. Cédric s’est relevé
triomphateur. Il y avait un corps qui brûlai devant la voiture et
un à bord du bateau. Cédric est passé devant la voiture,
il a récupéré l’uzi. Heureusement parce qu’y avait
un des mecs qu’avaient réchappé à l’explosion. Il
était pas mal cramé mais il avait surtout l’air d’avoir envie
de descendre Cédric. Ils on tiré en même temps. Enfin,
Cédric il aurait bien aimé essayer mais il n’y avait plus
de balle dans l’uzi. Et l’autre il avait rien suivi ! Il a tiré
dans le gilet pare-balles. Je commençais à en avoir marre,
je me suis mis en position, et j’ai froidement décanillé
Cédric d’une balle dans la tête. Puis j’ai aligné le
deuxième qui n’avait toujours pas compris ce qui s’était
passé. J’ai du m’y reprendre à deux fois, ce con n’arrêtait
pas de bouger. La première fois je lui ai juste arraché l’épaule
qui tenait l’arme. Enfin le calme. Je me suis levé et j’ai couru
l’arme au poing jusqu’à la voiture. Il y avait cette odeur de viande
cramée, cochon grillé, mélangée au bois qui
brûlait. Et près de la voiture ça sentait aussi le
sang chaud. C’était la première fois que je sentait ça.
Il y avait de multiples traces de sang partout parterre. Des éclaboussures
des bouts de ... beurk. Je me suis concentré sur la mallette. J’avais
envie de vomir. J’ai du pousser la jambe de monsieur uzi pour ouvrir la
portière. J’ai poussé un cri, ça a fait tomber Charles.
Il était déjà tout blanc, vidé de son sang.
Je crois que ce qui m’a motivé et qui m’a éviter de gerber
c’est qu’on entendait des sirènes de police. J’ai saisi la fameuse
mallette et je suis retourné à ma place en courant. L’arme
dans une main, la mallette dans l’autre. J’ai remis le phamas dans son
étui à cerf-volant et j’ai fait le tour de l’entrepôt.
Les flics ne savaient pas ce qui se passait. En fait on s’est croisé,
sans se voir. Moi d’un côté de l’entrepôt, eux de l’autre,
2 voitures. Ce que je ne savais pas c’est combien d’autres voitures arriveraient,
dans combien de temps et par où. Alors j’ai décidé
de jouer les bedeau. Je suis revenu par le bon côté de l’entrepôt.
Une voiture est arrivé derrière moi. Je me suis retourné,
ses phares étaient mal réglés, j’en prenais plein
la gueule. Elle s’est arrêté à côté de
moi. « Qu’est-ce que vous faite là ? Moi ? Je rentre de la
plage, je fais du cerf-volant en nocturne, j’ai dit en remuant l’étui
en plastique bleu. Je rentrais chez moi, et j’ai vu les lumières
des voitures de police, je voulais voir ce que c’était. L’entrepôt
appartient à mon père ». Une autre voiture banalisée
est arrivée derrière. Puis une voiture de police avec des
képis dedans. Le passager de ma voiture est descendu et il m’a dit
de circuler, qu’il n’y avait rien à voir. J’ai demandé s’il
fallait que je prévienne mon père. Mais il m’a dit qu’il
s’en chargerait s’il en avait besoin. Puis les deux voitures banalisés
ont redémarré. Le mec qui était descendu est allez
voir l’autre voiture de police. Il leur a demandé de tenir le public
à l’écart. Effectivement, quelques gens commençait
à venir voir ce qu’il se passait. Des rapaces. Avec des camescopes.
Ils devaient penser pouvoir revendre les images à TF1. Pourritures.
« Et occupez-vous de lui, a ajouté le mec en me désignant
du doigt. » Les gyrophares continuaient à tourner. Ils donnaient
une couleur bien particulière à la peau. Surtout le bleu.
Heureusement car je crois que sans ça on se serait aperçu
à quel point j’étais pâle. Le keuf m’a demandé
mon nom. J’ai levé la tête. J’ai repensé à Kevin
Spacey dans the usual suspects. Il y avait un nom marqué en rouge
sur l’entrepôt. « Nicolaï. » Tient je le connaissais.
Il était à la fac avec moi. Je me rappelais maintenant. Une
fois en anglais, version, on a un prof qui arrête pas de chipoter.
Et on avait parlé d’entrepôt et de cuves. Et Nicolaï
avait repris le prof, n’importe qui aurait fait pareil, pour une fois que
c’est lui qui se plantait. Et après Nicolaï nous avait dit
que son père travaillait dans les transports maritimes.
Page 8
Retour
à l'index des nouvelles
Retour
au plan du site.